Création de société au Burkina : Désormais, créez votre SARL avec un capital social de 5 000 FCFA au lieu de 100 000 FCFA
- 19/05/2016
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Communiqué du Cercle OHADA du Burkina
Le gouvernement burkinabè veut assainir davantage le climat des affaires dans le pays. Dans ce sens, il a adopté, le 03 mai 2016, un nouveau décret qui fixe le capital social minimum pour la création des Sociétés à responsabilité limitée (SARL) à 5 000 FCFA au lieu des 100 000 FCFA exigés précédemment. Une mesure qui vise à encourager les couches sociales, à revenus modestes, à créer des entreprises formelles viables, et ainsi participer à l'animation de la vie économique.
Cette réforme devrait permettre de réduire le coût de création d'entreprise qui était jugé élevé pour certaines couches de la population. Elle vient ainsi approfondir les réformes du climat des affaires pour libérer les opportunités d'affaires. Et ainsi, permettre la création d'un plus grand nombre d'entreprises par les personnes à ressources limitées, mais avec un capital intellectuel très important.
Cette réforme vient compléter la longue liste de mesures déjà initiées par le Burkina, depuis une décennie, en vue d'encourager la création et le développement des entreprises. Il s'agit, entre autres, de la mise en place de nouvelles structures tels que les Centres de formalités des entreprises, les centres de gestion agréés, les guichets uniques du foncier, les tribunaux du commerce, la réduction du taux d'impôt sur les sociétés, l'adoption de nouvelles dispositions sur le code fiscal et les investissements. Des mesures qui ont permis d'accroitre le nombre de créations d'entreprises, passant de 2581 en 2006 à 7564 en 2015, soit une augmentation de 193%.
Mais, un très grand nombre de ces entreprises ferment quelques temps après leur création. Au nombre des entreprises fermées, 77.27% étaient des entreprises individuelles et 22.73% des entreprises sociétaires, selon une étude réalisée par la Maison de l'entreprise du Burkina en 2011. D'où l'importance d'encourager les promoteurs d'entreprises à créer des sociétés mieux organisées et plus bénéfiques pour l'Etat. La nouvelle réforme s'inscrit dans ce cadre.
« D'autres pays tels que la Côte d'Ivoire, le Benin, le Sénégal nous ont devancés dans la mise en œuvre de la réforme sur le réduction du capital minimum pour la SARL et en ont tiré bénéfice à travers l'accroissement du volume de créations des SARL et l'amélioration de leurs classements dans le rapport Doing Business du groupe de la Banque mondiale qui classe 198 pays selon la facilité de faire les affaires. Il nous appartient à présent de prendre les dispositions idoines au sein de nos structures et organisations respectives pour rendre effective la mise en œuvre de cette mesure », a souligné le secrétaire général du ministère du commerce, de l'industrie et de l'artisanat, monsieur Sibiri Sanou.
Selon Monsieur Inoussa Ouédraogo, chargé d'opérations/commerce et compétitivité au niveau de la Banque mondiale, le capital ne joue pas un rôle fondamental dans le fonctionnement de l'entreprise naissante. C'est pourquoi, précise-t-il, les discussions au niveau de l'OHADA ont fini par conclure que chaque Etat est libre de fixer le niveau de son capital social minimum pour les SARL. « Le fait de ramener le capital de 100 000 FCFA à 5000 FCFA va nécessairement contribuer à encourager davantage la création de société à responsabilité limitée. C'est un effort continu pour attirer les acteurs de petite taille et les couches les plus vulnérables, les couches exclues par toutes ces difficultés administratives de création d'entreprise », a-t-il souligné.
Ensemble, construisons l'Afrique de demain !
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23/07/2021 221051 ZONGO AMÉDÉE MARIUS JULES KANAÏN
Je salut l'effort des États de l'OHADA dans les différentes reformes internes visant à rendre plus attractif le secteur formel. Le Burkina Faso est un bel exemple à cet effet. Néamoins, les efforts de cet État sont dans l'obscurité et dans une ignorance manifeste de ceux pour qui ces reformes sont concerné (acteurs du secteur informel). La majorité de ces personnes ignorent qu'avec 5.000f, ils peuvent converger vers le secteur formel et en bénéficier des avantages y relatif. Une plus grande publicité ( échanges, colloques, médiatisations...), permettra d'atteindre l'objectif voulu par le Burkina Faso.