Parution d'un ouvrage OHADA intitulé Les normes internationales de travail ratifiées par le Cameroun
- 15/09/2022
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- 🇨🇲 Cameroun
Résumé de l'ouvrage
Le Cameroun, à l'instar des Etats membres de l'OHADA, a ratifié les normes internationales de travail de l'OIT. Ces États partagent les mêmes problématiques de travail.
« The ILO has no teeth ». L'OIT ne peut pas mordre ! Traduction libre de l'expression utilisée par le Premier ministre de Singapour à l'occasion d'un forum international il y a quelques années. Cette expression, aussi anecdotique soit-elle, résume, à certains égards, la discussion entourant l'impact de l'action du Bureau International du Travail dans le domaine normatif et notamment l'efficacité de ses mécanismes de contrôle. Le volontarisme des moyens de l'OIT signifie en clair que l'Organisation internationale du travail est « édentée », mieux n'a pas de pouvoir de coercition vis-à-vis de ses Etats membres. Ainsi, l'on assiste à une sorte de dialogue de sourds entre les organes de contrôle de l'OIT et les Etats qui ne respectent pas leurs obligations internationales.
Cet attentisme étatique aura davantage mis en exergue les tares du système normatif dont la philosophie déteint sur la prégnance et l'efficacité des normes internationales du travail. Rejaillit alors l'épineuse et cruciale question de l'efficacité et l'impact des mécanismes de contrôle de l'OIT sur les Etats.
Le contraste est tellement saisissant qu'il serait contreproductif de l'occulter ; Le hiatus entre la globalisation de l'économie et la protection des Droits de l'Homme s'amplifie davantage à l'aune de la déliquescence des organisations internationales dont l'objectif cardinal du moins théorique, ou tout au moins conceptuellement affirmé se résume dans la construction d'un rapport d'équité entre les sujets de droit.
Pourtant, l'idée n'est pas saugrenue de mettre en exergue l'étiolement et la restriction du périmètre des Droits de l'Homme par les organisations internationales pour accorder le primat aux intérêts capitalistes mis en valeur par la vague et creuse théorie contemporaine du progressisme. C'est ce référent théorique qui définit l'architecture juridique et économique des relations de travail nonobstant l'existence de l'Organisation Internationale du Travail, au point ou la question même de la nécessité d'une telle organisation se pose avec pertinence. Jamais les travailleurs n'auront été autant éprouvés par le droit du travail qu'en ces temps postmodernes, pourtant caractérisés par une inflation normative en matière de travail tant au niveau international que dans la sphère nationale.
Théoriquement, la combinaison conformisée des normes juridiques de l'OIT avec les dispositifs juridiques nationaux en matière de travail devrait situer le travailleur au centre du système de protection étant entendu que sans travailleur il n'y a pas de production économique même si l'intelligence artificielle cherche inlassablement à remplacer le travailleur humain par la robotique en vertu des articulations de la logique dite progressiste. Le juge occupe une place névralgique dans la protection des travailleurs.
En réalité, il lui revient concrètement la tâche de faire appliquer les normes internationales de travail de l'OIT. Dans cette perspective, son rôle consiste donc à assurer la sécurisation des travailleurs sans pour autant mettre en péril les intérêts des détenteurs du capital financier, ainsi que ceux des autres maillons directs et indirects des relations de travail. Quoiqu'il en soit, une application objective, optimale et impartiale des Conventions et autres textes de l'OIT par le juge peut transformer positivement le microcosme socio-économique et contenir efficacement les phénomènes de licenciements abusifs, discriminations dans l'emploi et la pratique des rémunérations abusivement sous évaluées. Nous avons en conséquence décrypté les mécanismes d'application des normes internationales de l'OIT (première partie) ainsi que les difficultés de mise en conformité desdites normes avec les législations nationales (seconde partie).
Présentation de l'auteur
Justin Hervé Bilogo Endong, Doctorat/Phd en droit Privé Fondamental, Diplômé d'Études Approfondies en Droit Privé Fondamental, est Consultant, Chercheur et Enseignant.
Disponibilité de l'ouvrage
L'ouvrage est disponible au prix de 119.90 Euros auprès des points de vente des Editions Universitaires Européennes et de ses partenaires.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter l'auteur Dr Justin Hervé Bilogo Endong, Courriel : herve.endong@gmail.com
16/09/2022 03h31 DR JOSEPH AYANGMA AYANGMA
Félicitations mon cher Dr.