Jugement n° 2778/09, Affaire : FOLLY Kokoè Senam c/ Adébo S. DJINABOU.
Tribunal de Première Instance de Lomé Jugement du 22/09/2009
Procédure Simplifiée De Recouvrement Et Voies D'exécution - Injonction De Payer - Ordonnance D'injonction De Payer - Opposition Recevable - Demande D'annulation De L'ordonnance - Créance Conditionnelle Et éventuelle - Absence De Réalisation De La Condition Suspensive - Créance Certaine Liquide Et Exigible (non) - Violation De L'article 1 Aupsrve - Demande Reconventionnelle - Absence De Preuve De Remise De Documents - Rétractation De L'ordonnance - Partage Des Dépens.
Conformément à l'Article 1 de l'AUPSRVE, seule une créance certaine, liquide et exigible peut faire l'objet d'une procédure d'injonction de payer.
Il ressort des éléments factuels qu'une gérante d'Etablissement commercial prend l'engagement de régler une dette de 30 millions F CFA sous la condition d'obtenir un crédit bancaire avec un titre foncier que son créancier devrait lui fournir. La pièce fournie s'étant révélée être une simple attestation d'immatriculation au lieu du titre promis, la gérante débitrice s'oppose au payement du montant convenu.
La conciliation entre les parties ayant échoué, le tribunal saisi en vue de la rétractation de l'injonction de payer relève à raison que l'engagement du débiteur était conditionnel et la dette, contractée sous condition suspensive (l'obtention d'un prêt bancaire avec le titre foncier fourni par le créancier). Aussi, qualifie-t-il la créance litigieuse d'éventuelle et ordonne la rétractation de l'ordonnance d'injonction de payer.
La condamnation de la requérante à restituer l'attestation d'immatriculation (refusée par la banque) va de soi.
Article 1 Aupsrve
Article 401 Code De Procédure Civile