Compte rendu des séminaires et conférences tenues à Bangui (RCA) du 19 au 25 avril 2007 sur le thème «Entrepreunariat et droit OHADA»
- 29/04/2007
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La capitale CENTRAFRICAINE a connue entre le 19 et 25 Avril 2007 la présence de Monsieur Patrice LE MAIGAT, enseignant chercheur à l'Université de Rennes I, qui a assuré une session de formation en droit OHADA dans les locaux de l'Alliance Française de BANGUI.
Cette formation qui est un projet de vulgarisation juridique et d'encouragement à la création d'entreprises locales dans le commerce et l'industrie, a eu pour intervenant Monsieur Clotaire MOULOUNGUI, qui est Maître de Conférence à l'Université du Littoral Côte d'Opale (ULCO), membre du groupe de Recherche et d'Etude en Droit Social et des Affaires Comparés (GREDSAC).
Après avoir indiqué à son auditoire, et notamment à la soixantaine d'étudiants présents, que le fonctionnariat devenait un horizon inaccessible et critiqué, il a admis que des difficultés persistaient en face des entrepreneurs. Des difficultés tant juridiques qu'économiques.
D'un point de vue juridique, il a appelé à la suppression des obstacles à l'accès au monde des affaires. Par exemple, les incompatibilités prévues à l'encontre des fonctionnaires, alors que seuls eux ont des salaires réguliers permettant un investissement même petit. De même l'interdiction du commerce aux anciens délinquants, alors obligés de s'enfermer dans le commerce informel, le chômage ou le banditisme. Enfin, il y a des formalités lourdes et onéreuses.
D'un point de vue économique, il faut prévoir des facilités de financement. D'abord, l'immobilier africain devrait être pris en compte comme sûreté au profit des créanciers. Certes, il s'agit souvent de terrains et de maisons situés en bas-fonds. Ensuite, le droit OHADA devrait imposer aux Etats des dates butoirs de paiement de leurs dettes aux entreprises, afin qu'elles ne soient pas obligées de recourir au crédit bancaire dont le taux est parfois usuraire. Enfin, les états devraient même prévoir des fonds de garantie facilitant l'accès des petits entrepreneurs à des crédits bancaires dès lors bon marché.
A l'occasion de ce séminaire, l'Alliance Française de Bangui a inauguré le pan OHADA de sa médiathèque le 21 avril.
Cet apport de l'Alliance Française pour la vulgarisation du droit OHADA en REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, a témoigné d'après Monsieur Stéphane JOLY, Directeur de l'Alliance Française, de la volonté de la Coopération Française de concourir en faveur de l'entier succès du droit OHADA en RCA.
Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez contacter le Professeur Clotaire MOULOUNGUI : clotaire_cm@yahoo.fr.
01/05/2007 130119 MARIE BERRAH
Bonjour,
Ce communiqué ne met pas en valeur du tout le travail effectué par l'Institut Universitaire de Gestion des Entreprises (IUGE) appuyé par le Projet SUPCA de la coopération française organisateur de cette première semaine de formation. C'est donc notre Institut et non l'Alliance Française de Bangui qui a initié cette reflexion par le biais du Centre de Recherche sur la Promotion de l'Entrepreneuriat (CRPE) hebergé au sein de l'IUGE. Nous sommes actuellement en train d'entamer une deuxième semaine de formation avec un autre missionnaire de qualité qui devrait aboutir à la mise en place d'un Groupement d'Intérêt Economique (GIE) de jeunes porteurs de projets centrafricains.
Cordialement
Marie Berrah (marieberrah@laposte.net)
Marie BERRAH
Bangui - Ambassade de France Assistant Technique (Projet SUPCA)
Conseiller auprès du Directeur de l'IUGE