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Actualité

Argumentaire à l'attention de ceux qui entendent militer pour qu'il soit mis un terme à l'exercice Doing Business

Chers amis, Vous avez été très nombreux à nous manifester votre appui à la newsletter du 20 juillet dernier qui mettait en évidence le caractère extrêmement dangereux de l'exercice Doing Business, exercice idéologique qui porte la marque de l'ancien Président de la Banque Mondiale, Monsieur Paul WOLFOWITZ. En outre, en remettant ouvertement en cause le processus à long terme d'unification juridique et d' Etat de droit économique engagé depuis 15 ans par les Chefs d' Etat dans le cadre de l'OHADA, Doing Business constitue à nos yeux une menace sérieuse pour l'avenir de l'Afrique et sa nécessaire unité juridique et économique, menace que la Banque Mondiale ne peut pas continuer à cautionner et à laquelle le nouveau Président de cette prestigieuse institution, Monsieur Robert ZŒLLICK, doit mettre un terme dans les délais les plus brefs, cela d'autant plus que la Banque Mondiale et la majorité de ses départements concernés, à l'exception bien sûr de Doing Business, soutiennent officiellement le processus OHADA. Nous devons tous nous mobiliser en ce sens ; en effet, tout est contestable et porteur de dangers dans cet exercice Doing Business : absence de fondements théoriques, méthodologie pour le moins contestable et piètre qualité de la collecte des données sur la base desquelles il fonde ses évaluations, notation arbitraire et simpliste de la réglementation de l'activité économique, volonté d'imposer, en violation caractérisée de la souveraineté et du libre arbitre des Etats, son utilisation en faisant un usage très critiquable et dangereux de la conditionnalité des concours financiers de la Banque Mondiale. Pour mettre un terme à cette supercherie idéologique et intellectuelle que représente l'exercice Doing Business, vous souhaitez agir au niveau des Etats du Sud et du Nord et au niveau du nouveau Président de la Banque Mondiale dans la sagesse, la moralité et la gouvernance duquel nous fondons tous de très grands espoirs ; voici les axes directeurs de l'argumentaire que votre association UNIDA, fondée par Monsieur Kéba MBAYE et présidée par Monsieur Seydou BA, depuis le décès du père fondateur de la réforme OHADA en janvier 2007, et votre site www.ohada.com, vous suggère :
  • Le rapport Doing Business est entaché du présupposé inacceptable que le droit civil est moins favorable à l'activité économique que la commow law ;
  • Il est empreint d'un biais normatif et idéologique contestable (il prône explicitement la déréglementation dont nous connaissons tous les avantages évidents d'une part et aussi les risques, dès lors que cette déréglementation est idéologique et systématique, ce qui est le cas pour Doing Business) ;
  • Etant donné que le rapport Doing Business ne mesure pour l'essentiel que les coûts des délais de procédures, sa méthodologie est viciée à la base parce qu'elle ignore le côté essentiel et positif de la réglementation de l'activité économique (ne serait-ce que parce que cette dernière, qui n'est rien d'autre que le droit, apporte une sécurité juridique indispensable aux agents économiques dans les transactions commerciales) ;
  • Le rapport Doing Business ne peut constituer un outil opérationnel d'aide à la réforme, parce qu'il n'en propose qu'une conception simpliste qui n'est pas à la hauteur de la complexité des enjeux de la réglementation économique ;
  • Enfin, et pour couronner le tout, ce rapport ne prend nullement en compte la dimension régionale de la règle de droit, qui est fondamentale.
Tous ces points, pourtant élémentaires, échappent aux hauts fonctionnaires économistes de la Banque Mondiale qui n'ont de par leurs fonctions protégées et de l'environnement déresponsabilisant qui est le leur, aucune idée des réalités de la vie de l'entreprise mais qui ont néanmoins la prétention de vouloir apprendre au monde entier les règles du "business" et de noter les pays à partir de critères arbitraires, en leur dictant la ligne à suivre en la matière, et cela non pas au nom d'une ONG ou d'un cabinet de conseil privé, mais bien au nom d'une des plus grandes institutions internationales pouvant imposer de part ses statuts des conditionnalités très contraignantes à ses Etats membres. C'est ce contexte très particulier qui amène un nombre croissant d'experts et de juristes internationaux à dénoncer avec vigueur cet exercice Doing Business qui représente à terme et par construction un grand danger pour le développement économique et humain et la stabilité des Etats. Nous sollicitons aujourd'hui, du plus profond de notre cœur, votre appui et votre engagement. L'Afrique, soumise comme nul autre continent aux conditionnalités de la Banque Mondiale, est en effet très directement concernée et tout particulièrement vulnérable par rapport à cet exercice Doing Business ; nous avons aujourd'hui le devoir de vous faire savoir que, d'après nos informations, les deux chaises africaines au Conseil d'Administration de la Banque Mondiale comptent parmi les soutiens inconditionnels du rapport Doing Business dans lesquelles elles veulent voir un puissant instrument de réformes des quelques 45 pays qu'elles représentent. Cette position des représentants de l'Afrique au Conseil d'Administration de la Banque Mondiale donnent au département Doing Business l'illusion de la pertinence et de la légitimité de ses recommandations en Afrique et rendent cet exercice Doing Business d'autant plus dangereux ; c'est la raison pour laquelle nous estimons de notre devoir à tous de faire connaître aux administrations, aux Ministres des Finances (en charge du suivi de la représentation de leurs Etats au conseil d'administration de la Banque Mondiale) et aux Etats concernés, cette position des représentants de l'Afrique au conseil d'administration de la Banque Mondiale pour qu'ils l'évaluent objectivement et qu'ils voient si elle correspond vraiment aux intérêts à long terme des Etats et du continent. Chacun d'entre nous peut agir pour qu'il soit mis un terme à cet exercice Doing Business que le Président Kéba MBAYE condamnait avec la plus grande énergie ; nous vous sommes infiniment reconnaissants de l'appui que vous ne manquerez pas d'apporter à cette cause.

Commentaires

  • 21/11/2008 130103 HAÏDARA MOHAMED MOUSLIOU

    Doing Business est une idéologie négationniste des efforts, de la réalité et du progrès. De toute les façons, la marche de l'OHADA est irréversible en Afrique et maintenant au delà de l'Afrique, depuis le dernier sommet de la francophonie au Canada, qui a consacré l'OHADA comme Institution Internationale.
    réfléchissons sur les prochaines matières à uniformiser et ne polémiquons pas sur des théories inutiles.

    HAÏDARA Mohamed Mousliou
    Juriste Consultant
    Cabinet "Global Conseil Guinée" - Conakry
    Tel: 00224 63 35 43 25 / 64 42 73 77
    mmhaidara@yahoo.fr

  • 08/08/2007 180617 CAMARA

    Me Amate SOW
    Expert Fiscal
    Membre de l'ONEAS -Sénégal-.
    Je suis Monsieur Djibril Camara Président du Club ohada Sénégal vous invite à vous joindre à nous dans le cadre du club car nous avons besoin des hommes comme vous pour mieux promouvoir le droit de l'ohada au niveau national.

  • 08/08/2007 180648 CAMARA

    L'Afrique a suffisamment de crème pour mieux réfléchir sur les problèmes qui sont les siens. Les dictées des institutions internationales touchant les domaines sensibles tels les économies n'ont jamais avancées ce continent si non que contribuées à l'appauvrir d'avantage. L'ohada est un joyau de l'Afrique pour les africains. Sans prétention de perfection, l'ohada constitue un vecteur très puissant de l'intégration des peuples africain d'Afrique (OHADA) et des peuples africain d'ailleurs (OHADAC). De notre unité dépend notre développement. Notre développement arrange t-il ceux qui nous exploitent et nous aveuglent par de fausses propositions afin de continuer à mieux nous exploiter.
    Attention les africains ne nous trompons pas, on est en si bon chemin c'est pas le moment de se laisser divertir.

  • 04/08/2007 150342 SERGE MÉDARD MISSAMOU

    Merci pour cette newsletter; nous signalons que le Club OHADA RCA a mis en défi une agente de Doing Busines la semaine passée.
    Nous lui avons déclaré notre militantisme sincère pour l'OHADA et l'idéal d'unité juridique que l'OHADA incarne et lui avons demandé de démontrer en quoi cet exercice doing business peut-être utile pour l'Afrique. Ce à quoi la représentante doing business n'a pas daigné répondre jusqu'à ce jour.
    Nous nous devons de sensibiliser nos compatriotes pour le danger que revêt ce fameux exercice car bon nombre d'entre eux n'ont pas n'ont pas encore compris que l'intégration économique africaine passe par nous-mêmes et présentement par le droit OHADA.

    Serge Médard MISSAMOU
    Club OHADA RCA

  • 04/08/2007 111120 DODO ABDOU

    Vous avez notre ferme soutien dans le combat contre l'exercice Doing Business.
    Du courage!!

  • 01/08/2007 111109 MIREILLE ALIMA

    J'aimerai découvrir votre livre veuillez m'indiquer où puis-je le lire. Merci

  • 26/07/2007 170530 SAH BI SOTTI RÉGIS

    je souhaiterais avoir de plus ampes infos sur ce fameux exercice doing. merci

  • 25/07/2007 200840 NINA

    où puis-je trouver le rapport pour de plus amples informations. je n'en connais pas les tenants et les aboutissants. merci

  • 25/07/2007 180625 M.DIENE

    Bonjour à tous,

    Je suis tout à fait d'accord avec votre message et je vous exhorte à perséverer dans cette voie. Les Occidentaux ne veulent pas de notre développement et l'OHADA constitue à nos yeux une avancée très significative en maitière juridique et le nombre de pays qui la constitue est très significatif. Je suis solidaire avec vous et c'est à nous africains de nous mobiliser et oeuvrer dans la bonne voie pour relever pas mal de défis sans toujours se reférer aux autres qui ne soucient que de leur intérêt. Faisons confiance en nous mêmes, consolidons les acquis de l'OHADA et de nos institutions et Incha Allah tout ira bien. Seul le travail paie, il n y a pas de secret.

    Bonne réception et très bonne continuation

    M.DIENE

  • 25/07/2007 101058 APOLIN PEHUIE

    le commentaire de J-C Kemajou, qui rejoint en gros le point de vue que j'ai exprimé au sujet le 21 devrait servir à tous, car nous faire croire que le président Keba Mbaye( paix à son âme) n'aurait pas été d'accord, du moins à certains points, avec ce rapport des experts de la Banque mondiale est une manière peu logique de debattre des sujets africains. Critiquer pour critiquer n'est pas la solution pour mettre le continent sur la voie du développement. En un mot, nous devons chercher dans ce rapport peut nous aider à évoluer sur le chemin de la construction du droit OHADA ( rélativement jeune). Rien ne sert d'opposer Droit civil et Common law, mais il nous faut plutôt puiser dans chacun de ces systèmes ce qui serait bien pour notre droit régional.
    APOLIN PEPIEZEP PEHUIE
    DOCTEUR EN DROIT DES AFFAIRE, PARIS

  • 24/07/2007 231126 SALIF SAMAKE

    je remercie cette position ferme du president Keba MBAYE,vous savez,la destiné des pays du sud dependra de la volonté et de la prise de conscience de chacun de nous pour freiner j'allais dire pour mettre fin à cette pensée unique de vouloir toujours nous donner des lessons qui en réalité ne sont que des idéologies néolibérales,fantaisiste et dominatrices.
    Nous devrons nous mobiliser pour dire non à cet exercice doing business.Unis et determiner nous vaincrons.

  • 24/07/2007 231107 AMATE SOW

    Les orientations fondamentales de ce rapport ne sauraient être plus pertinentes et mieux orientées pour l'intéret économique des Etats africains que celles introduites par l'OHADA, lesquelles sont soustendues par des axes fondamentaux socles de tout Etat de droit qui aspire au développement durable : stabilité politique, sécurité juridique et judiciaire es transactions.

    Les conceptions unilatéralistes de la Banque Mondiale qui ne sont appuyées sur aucune étude contradictoire ne doivent plus passer.
    Il y va de l'avenir de l'Expertise africaine.

    Me Amate SOW
    Expert Fiscal
    Membre de l'ONEAS -Sénégal-.

  • 24/07/2007 190702 JEAN CLAUDE KEMAJOU

    Il n'en demeure pas moins vraie que les faits présentés dans doing bussines traduissent tout de même les situations que vivent les opérateurs économiques sur le terrain. Quand allons nous arrêter en Afrique de nous plaindre, d'accepter les critiques et de nous améliorer.

  • 24/07/2007 190707 IBRAHIM MALAM MOUSSA

    Veuillez m'indiquer où puis-je lire ce fameux rapport doing buisnesss. merci.

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