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Cérémonie de clôture de la phase-pilote du Statut de l'entreprenant OHADA au Burkina Faso : Des acquis très satisfaisants, mais les défis à relever demeurent importants

  • 23/11/2018
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Communiqué du Cercle OHADA du Burkina

photo1Dans la matinée du jeudi 22 novembre 2018, le Ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, Garde des sceaux du Burkina Faso, a présidé dans la salle de conférence de la MEBF l'atelier de clôture de la phase-pilote du statut de l'entreprenant, à Ouagadougou. Cette cérémonie a connu la présence de nombreux invités dont un représentant de Cercle OHADA du Burkina, les partenaires techniques et financiers et des acteurs du monde des affaires.

Pour mémoire, il y a de cela quinze mois, l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) signait un protocole avec la Maison de l'entreprise du Burkina Faso (MEBF) pour la mise en œuvre de la phase-pilote du Statut de l'entreprenant (SE) adopté le 15 décembre 2010 pour aider les Etats membres de l'OHADA à accélérer la transformation de l'économie informelle, entre autres. D'un coût global d'environ 80 millions de F CFA, le projet-pilote est au terme de sa mise en œuvre. C'est dans cette dynamique que le présent atelier de clôture a été initié afin de permettre aux parties concernées de faire le bilan des efforts consentis, de se pencher sur le chemin parcouru, d'apprécier les succès engrangés mais surtout d'échanger sur les leçons tirées et les perspectives pour une meilleure opérationnalisation de cette innovation majeure de l'OHADA.

Dans son intervention à l'ouverture de l'atelier le ministre de la Justice, des Droits humains et de la Promotion civique, René B. Bagoro, a affirmé que la mise en œuvre de la phase-pilote du statut de l'entreprenant a donné des résultats satisfaits, au nombre desquels l'enregistrement de 300 promoteurs de micro-entreprises en qualité d'entreprenants ; le renforcement des capacités des 300 entreprenants déclarés à l'esprit, à la création et à la gestion d'entreprises. Par ailleurs, le rapport de l'étude d'évaluation indique que l'enregistrement au Statut de l'Entreprenant a influencé positivement le système d'organisation, l'approche de la clientèle, la gestion du personnel et l'évaluation du chiffre d'affaire par 152 entreprenants représentant 76,28% des enquêtés.

photo2En dépit de ces résultats « réconfortants », des défis importants restent à relever. Il s'agit notamment de palier à la faible culture des micro-entrepreneurs à recourir aux services d'appui-conseils, l'accès aux services financiers et bancaires au profit des micro-entreprises, même formalisées. « Pour que cette accessibilité puisse se poursuivre, il faut que les 300 entreprenants puissent être des modèles et qu'à la phase de déploiement, nous puissions avoir un engouement important pour qu'ensemble, nous puissions formaliser la majorité de nos petites et moyennes entreprises. Ce qui leur permettra de bénéficier de beaucoup de soutien dans l'accès au marché public », a poursuivi le ministre René B. Bagoro.

L'exclusion des micro-entreprises du système de couverture sociale, notamment la retraite et l'assurance maladie ; l'insuffisance des capacités techniques et humaines des structures d'appui au développement du secteur privé, sont aussi des défis à relever.

Face aux difficultés évoquées et dans le but de garantir une mise en œuvre généralisée du Statut de l'Entreprenant dans les années à venir, le ministre en charge de la Justice recommande aux acteurs chargés du suivi de définir un paquet de services incitatifs financiers et non-financiers au profit des entreprenants, d'élaborer et de soumettre les textes règlementaires indispensables. Il suggère aussi l'élaboration et la mise en œuvre d'un plan de communication efficace.

photo3A la suite de ministre de la Justice, le Directeur Général de la MEBF, monsieur Lancina Ki a indiqué que « Nous avons mis les 300 entreprenants déclarés en relation avec notre partenaire, qui est le Centre de gestion agréé, afin qu'il les accompagne jusqu'à la tenue d'une comptabilité. Et les accompagner aussi d'un ensemble d'outils dont ils ont besoin pour conduire leurs entreprises sur les méthodes modernes de gestion ». Il s'est dit animé par un double sentiment : « un sentiment de fierté d'avoir accompli entièrement les activités définies dans le protocole d'accord établi avec l'OIF en août 2017 pour une durée de 18 mois et finalement en passe d'être réalisé en 15 mois ; et ce, en dépit des retards administratifs dans la signature des textes de mise en œuvre du projet. Egalement, un sentiment de reconnaissance à l'endroit des ministères de tutelle du projet (Justice et Commerce), de l'OIF et des membres du Conseil d'administration de la Maison de l'entreprise, qui ont cru en notre capacité technique en acceptant d'ancrer ce projet au sein de notre institution ». Pour conclure il a remercié vivement les douze bénévoles pour leur disponibilité tout au long du projet.

Le représentant du Directeur Régional de l'OIF, monsieur Agossou Honfo, a, pour sa part, réitéré l'engagement de son organisation à œuvrer aux côtés du gouvernement burkinabè pour la mobilisation d'autres partenaires au profit de la formalisation de l'activité économique.

En rappel, le Burkina Faso est le deuxième pays membre de l'espace OHADA, après le Bénin, à expérimenter officiellement la mise en œuvre du Statut de l'Entreprenant.

Ensemble, construisons l'Afrique de demain !
Let the Business Law Run the World!

Pour toute information complémentaire, veuillez contacter :

Cercle OHADA du Burkina
Tél. : +226 78 27 00 74 / 75 31 57 92.
E-mail : cerclohadabukina@yahoo.fr

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